Centre de Santé Intégré de Sabongari de Meiganga :  Joie et inquiétude à la naissance de triplés

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Une famille de Meiganga vient de s’agrandir de trois nouveaux membres. Une femme a donné naissance à des triplés au Centre de Santé Intégré de Sabongari, suscitant la joie et l’émotion dans la communauté. Mais cette joie est teintée d’inquiétude face aux défis que représente l’éducation de trois nourrissons. Cette famille modeste a besoin de soutien pour faire face aux nombreux défis liés à l’arrivée de ces nouveau-nés.

 

Ce triple bonheur est une première pour le centre de santé. La responsable, Madame Hongkwang, explique : « C’est à 21 heures qu’elle a accouché. La maman était suivie de près et nous avons pu l’assister au mieux. Elle se porte bien maintenant. »

 

Nathalie, la jeune mère, voit dans cet événement une véritable bénédiction divine. Elle passe ainsi de cinq à huit enfants. Cette naissance multiple est un événement rare à Meiganga, et la communauté en est touchée.« C’est le bon Dieu » dixit la mère des bébés.

 

Grâce au programme Chèque Santé, Nathalie a pu bénéficier de consultations prénatales régulières, ce qui a grandement contribué à un accouchement sans complication. « Elle a fait ses CPN dans  notre centre. Avec Chèque Santé, tout s’est bien passé » fait savoir madame Honkwang, non sans insister sur les  mesures prises pour le suivi de ces enfants et de leur maman.  « Nous veillons sur elle et ses bébés, en leur prodiguant les soins nécessaires et en les conseillant sur l’hygiène, l’alimentation et la vaccination », précise la cheffe du CSI de Sabongari

 

Malgré cette belle nouvelle, une note d’inquiétude se fait ressentir. Le Centre de Santé Intégré de Sabongari, comme beaucoup d’autres dans les zones rurales, fait face à des difficultés. Le manque de personnel et de matériel complique la gestion de tels événements.

 

C’est pourquoi la Cheffe du CSI lance un appel à la solidarité : « Cette famille est très modeste. Nous espérons que des âmes généreuses pourront les aider à faire face à cette nouvelle vie. La Fondation Chantal Biya pourrait peut-être apporter son soutien. »

 

Le cas de cette patiente souligne l’importance des consultations prénatales et met en lumière les défis auxquels sont confrontés les centres de santé dans les régions rurales. Elle est aussi un appel à la solidarité envers cette jeune famille qui a besoin de tout notre soutien.

Par Jean Besane Mangam

 

 

Par Marcus DARE

Réaction

« L’ouverture du service de l’hématologie va apporter une plus-value. »

Dr Epoh Mbappé Herguel, Médecin Hématologue en service à l’Hôpital Général de Garoua

L’hématologie est subdivisée en deux. On va dire l’hématologie clinique et l’hématologie biologique. Quand on parle d’hématologie, on se rapporte beaucoup plus à la biologie. L’hématologie clinique, c’est une spécialité médicale qui concerne la prise en charge des pathologies du sang, des maladies qui intéressent également les organes lymphoïdes et les troubles de coagulation. Je tiens aussi à préciser que l’hématologie clinique prend en charge 3 types de pathologies ; notamment l’hématologie bénigne, on retrouve là-dedans la drépanocytose et autres. Nous avons les hémopathies malignes, c’est tout ce qui est cancer. Comme autres maladies qu’on peut trouver, les maladies de troubles de la coagulation de l’hémostase et là-bas beaucoup plus ce qui est connu ; c’est l’hémophilie. C’est une maladie dans laquelle le sang ne coagule pas facilement. Maintenant concernant la prise en charge des pathologies, il faut dire que le service de l’hématologie de l’hôpital général de Garoua, c’est le premier dans tout le grand Nord. C’est vraiment quelque chose qui est nouveau, c’est vrai qu’il y avait déjà un service d’oncologie. C’est une spécialité qui est à cheval avec la nôtre. Actuellement, les activités qui sont menées concernent les consultations qui ont commencé depuis le 26 juin dernier. En dehors de cela, nous avons les chimiothérapies qui se déroulent à l’hôpital. Pour la prise en charge comme c’est un nouveau service, les patients sont encore rares. Actuellement, on prend en charge quelques drépanocytaires qui viennent consulter. L’ouverture du service de l’hématologie va apporter une plus-value. Lorsqu’on essaye de voir le nombre des hématologues au Cameroun, on a plus de 10. Et avant mon affectation ici à Garoua, il n’y avait pas d’hématologues. Tout patient dont on suspectait une probable hémopathie, le patient était directement référé soit à Yaoundé ou à Douala. Maintenant qu’il existe un service d’hématologie, le patient devra plus faire tout ce trajet pour être pris en charge à Yaoundé. Nous conseillons aux patients de venir se faire consulter à l’Hôpital Général de Garoua car le service est déjà effectif. Nous sommes là pour les recevoir, que ce soit les populations de Garoua ou ses environs et même de la sous-région, l’hôpital est là pour les recevoir.

Propos recueillis par Marcus Dare

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