Faculté de Médecine de l’université de Yaoundé 1 : Voundi Voundi Esther, une Chercheuse Pionnière dans le domaine de l’infertilité Féminine

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L’experte en virologie médicale, a présenté avec succès sa thèse de doctorat Ph/D, intitulée « Influence du virus de l’herpès humain-6 dans l’issue de la fécondation in vitro chez les femmes suivis pour l’infertilité à Yaoundé ». Cette recherche, menée sous la direction des professeurs Toukam Michel et  Nguefack Tsague Georges, était d’étudier l’influence du HHV-6 et des réponses cytokiniques (IL-10, IFN-Gamma, G-CSF) induites par ce virus sur l’issue de la FIV chez les femmes suivies pour infertilité au Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine (CHRACERH).

Voundi Voundi Esther, une Chercheuse Pionnière dans le domaine de l’infertilité Féminine

 

Dans un élan de reconnaissance, le jury a décerné à Voundi Voundi Esther la mention « Très Honorable » avec les félicitations du jury pour ses travaux de recherche sur le rôle du virus de l’herpès humain-6 (HHV-6) dans l’infertilité féminine. Cette distinction prestigieuse a été accordée après une présentation minutieuse de ses résultats de recherche, ce jeudi 28 novembre 2024, à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé 1.

Les résultats de la recherche de Voundi Voundi Esther offrent un espoir pour les couples infertiles. En effet, la compréhension de l’influence du HHV-6 sur le succès des fécondations in vitro pourrait permettre aux médecins de prendre des mesures ciblées pour améliorer les chances de réussite de la FIV.

Voundi Voundi Esther est une chercheuse pionnière dans le domaine de l’infertilité féminine. Ses travaux de recherche contribueront à améliorer la compréhension de la maladie et à développer de nouvelles stratégies de traitement.

Qui n’a jamais entendu cette phrase, prononcée avec un sourire mi-figé, mi-gêné, lors d’une cérémonie de mariage : « Revenez nous voir dans neuf mois pour l’acte de naissance! » Une demande qui, pour certains couples, se transforme en angoisse, en raison de difficultés à concevoir. L’infertilité, un sujet souvent tabou, est au cœur des préoccupations de nombreux couples. C’est dans ce contexte que les travaux de Voundi Voundi Esther, doctorante à l’Université de Yaoundé I, prennent tout leur sens.

Dans le cadre de sa thèse de doctorat Ph/D, soutenue ce 28 novembre 2024, à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’université de Yaoundé 1, des résultats inédits ont été présentés sur l’influence du virus de l’herpès humain-6 (HHV-6) dans l’issue des fécondations in vitro chez les femmes infertiles de Yaoundé. Sous la direction d’un jury d’experts, composé notamment du Professeur Fokunang Charles, président du jury, et des Professeurs Ngaba Guy Pascal et Gonsu Hortense,  Toukam Michel, Nguefack Tsague Georges et Essiben Félix, l’impétrante a démontré l’impact de ce virus sur le succès des fécondations in vitro. Ses recherches, menées auprès de patientes suivies pour infertilité à Yaoundé, pourraient ainsi révolutionner les pratiques médicales en matière de procréation assistée.

La candidate a présenté dans le temps imparti de 45 minutes et a présenté son travail en anglais et en français. Dans cette étude, elle souligne que le Virus de l’Herpès Humain-6 (HHV-6) pourrait nuire à l’adhésion du trophoblaste à l’endomètre, en déclenchant une inflammation ou par lui-même. L’objectif général de ce travail de recherche était d’étudier l’influence du HHV-6 et des réponses cytokiniques (IL-10, IFN-Gamma, G-CSF) induites par ce virus sur l’issue de la FIV chez les femmes suivies pour infertilité au Centre Hospitalier de Recherche et d’Application en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine (CHRACERH).  La réactivation du HHV-6 bien que faible réduirait le succès en FIV/ICSI en influençant les maturations ovocytaire et endométriale. L’inflammation induite par ce virus pourrait être incriminée. Il paraît nécessaire d’évaluer si les interventions contre la réactivation du HHV-6 amélioreraient l’issue de la FIV/ICSI.

Ce travail est innovant et pose les bases de l’impact des virus, notamment du HHV-6 sur les techniques d’assistance médicale à la procréation, plus particulièrement de l’ICSI. Ces résultats apportent des contributions importantes en santé reproductive et au développement de nouveaux algorithmes de prise en charge de l’infertilité.

Cette découverte pourrait ouvrir de nouvelles perspectives dans le traitement de l’infertilité et offrir un espoir à des milliers de couples. « Influence du virus de l’herpès humain-6 dans l’issue de la fécondation in vitro chez les femmes suivies pour infertilité à Yaoundé », c’est le titre de sa thèse de doctorat. Les résultats de ses recherches, présentés devant un jury d’experts, sont particulièrement prometteurs. En effet, Voundi Voundi Esther a mis en évidence un lien étroit entre la présence du HHV-6 et les échecs répétés de fécondation in vitro. Ces découvertes ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge de l’infertilité. « Jusqu’à présent, le rôle du HHV-6 dans l’infertilité était méconnu », explique la jeune chercheuse. « Nos travaux suggèrent que ce virus pourrait être un facteur important à prendre en compte dans l’évaluation et le traitement des couples infertiles ». Cette avancée scientifique représente un véritable espoir pour les milliers de couples qui rêvent d’avoir un enfant.

En identifiant le HHV-6 comme un facteur potentiel d’infertilité, les chercheurs pourraient développer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour améliorer les chances de grossesse.  Moins connu que ses cousins, les virus de l’herpès simplex, le HHV-6 est un virus ubiquitaire qui infecte la plupart des individus dès le plus jeune âge. Bien que souvent asymptomatique, il pourrait jouer un rôle plus important que prévu dans certaines pathologies, notamment les troubles de la fertilité. Les travaux de Voundi Voundi Esther pourraient ainsi permettre de mieux comprendre les mécanismes par lesquels le HHV-6 affecte la fertilité féminine et d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. « Ces résultats sont très encourageants », souligne un membre du jury. « Ils nous incitent à poursuivre les recherches dans cette direction afin de mieux comprendre les mécanismes d’action du HHV-6 et de mettre au point des traitements efficaces ». L’infertilité est non seulement un problème de santé, mais aussi une source de souffrance psychologique pour les couples concernés. Les difficultés à concevoir peuvent entraîner des tensions au sein du couple, des sentiments de culpabilité et une profonde détresse.

Les travaux de Voundi Voundi Esther contribuent non seulement à faire avancer la recherche médicale, mais aussi à sensibiliser le public à cette problématique. En offrant de nouvelles pistes thérapeutiques, ces recherches pourraient aider à réduire la souffrance de nombreux couples et à améliorer leur qualité de vie. Les résultats de cette thèse sont attendus avec impatience par la communauté scientifique et médicale, mais aussi par les milliers de couples qui luttent chaque jour contre l’infertilité. Si les recherches de Voundi Voundi Esther sont confirmées, elles pourraient ouvrir la voie à de nouveaux traitements plus efficaces pour améliorer les chances de grossesse des femmes atteintes par ce virus. Cette soutenance de thèse est également une belle occasion de mettre en lumière le dynamisme de la recherche médicale au Cameroun. Les travaux de Voundi Voundi Esther témoignent de l’excellence scientifique et de l’engagement des chercheurs camerounais à trouver des solutions aux problèmes de santé qui touchent la population.

La découverte du lien entre le HHV-6 et l’infertilité marque une étape importante dans la lutte contre ce fléau. Les travaux de Voundi Voundi Esther ouvrent de nouvelles perspectives pour le traitement de l’infertilité et redonnent espoir à des milliers de couples.

Elvis Serge NSAA

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