Hôpital Militaire de Région Nº2 de Douala : Une semaine de campagne de santé gratuite pour les populations

L’occasion pour cette formation sanitaire de 2^ème catégorie d’être le plus proche des populations surtout celles qui sont vulnérables, déplacées et en situation de précarité. Toutes les spécialités médicales et chirurgicales sont touchées. Environ 2500 à 3000 personnes ont bénéficié des soins gratuitement au cours de ladite campagne de santé qui s’est tenue du 25 au 29 novembre 2024.

L’esplanade de l’hôpital militaire de région N°2 de Douala a été prise d’assaut par les populations de la métropole économique. Dès l’entrée de ladite formation sanitaire de 2^ème catégorie, l’on pouvait apercevoir des centaines de personnes en quête de santé. Elles sont venues nombreuses bénéficier de la gratuité de la semaine de campagne de santé offerte par l’administration de cet hôpital en collaboration avec le ministère de la Santé Publique. L’objectif étant de régler le problème armée-nation tant prôné par le chef de l’Etat, Paul Biya. Tant il est vrai que, comme le réitère chaque fois, le ministre de la santé publique, Manaouda Malachie : « la santé militaire est celle qui pourrait le plus rapprocher les populations de l’armée. C’est une porte d’entrée journalière et quotidienne ».

Cependant, les malades et patients rencontrés, n’ont pas caché leur joie et satisfaction face à cette belle initiative. « Je suis venu pour me faire consulter par ophtalmologue. J’ai pu le faire. Et vraiment, c’est une action que je félicite. J’encourage, que cela continue davantage. Les populations souffrent tellement avec les problèmes de santé. Si l’hôpital militaire région N° 2 de Douala offre ces soins gratuitement. Il faut vraiment en profiter. Je suis très content », a félicité un malade. Un avis que partage la plupart des malades. « Je suis venue ici pour les problèmes de rhumatismes. Tellement, je sens mal. Je me suis fait consulter. Tout s’est bien passer. Quand on m’a remis mes examens. Je suis allée à la caisse. J’ai directement eu une réduction de 50%. Je pense que si les soins pouvaient être moins chers dans nos hôpitaux. Les populations seraient à l’abri de nombreux désagrément », a dit une malade. L’hôpital militaire de région N°2 de Douala a voulu à la fin de cette semaine de campagne de santé gratuite offrir des soins de qualité à 2500 3000 personnes en situation de précarité.

Alphonse Jènè

« Nous voulons régler le problème armée-nation ».

« Nous voulons régler le problème armée-nation ».

Colonel Koki Godefroy .Il est le Médecin Chef de l’Hôpital Militaire de Région N° 2 de Douala. Il revient sur les objectifs de la campagne de santé des consultations gratuites dans cette formation sanitaire de 2^ème catégorie du 25 au 29 novembre 2024.

L’hôpital Militaire de région N°2 de Douala en plein dans une campagne de santé des consultations gratuites pour les populations démunies, résidantes, déplacées et environnantes de la cité économique. Quelle a été votre motivation ?

La campagne de consultations gratuites, que nous appelons couramment dans le langage militaire activité civilo-militaire, est une campagne pour essayer de rapprocher les populations des militaires ou alors les militaires des populations. Nous voulions rester dans le sillage armées-nation mise en place par le Chef de l’Etat. Mais aussi, parce que nous observons qu’il y a des populations qui sont dans l’incapacité totale de se soigner dans les grandes métropoles. A côté de cela, nous avons tous ceux-là qui sont des déplacés de guerre, qui sont malheureusement dans nos villes et qui ne peuvent pas normalement se soigner. Nous voulions apporter un petit sourire surtout en fin d’année. Nous pensons que, le meilleur capital aujourd’hui est, le capital santé. C’est quand vous avez votre santé que, vous pouvez aller chercher de l’argent, à manger et vous mouvoir. C’est avec la santé que nous sommes capables de faire tout cela. C’est en vous apportant de la santé, nous vous apportons tout le reste. Nous le faisions aussi pour dire qu’être militaire, nous sortons de ces populations. Donc nous sommes militaires, il est plus intéressant pour nous de nous rapprocher de ces populations en soignant nos parents, nos enfants et toutes nos familles.

En organisant une telle campagne de santé des consultations gratuites à l’hôpital militaire de région N°2 de Douala, quel est l’objectif que vous recherchez ?

L’objectif premier de cette campagne de santé des consultations gratuites à l’hôpital militaire de région N°2 de Douala, visait simplement à être le plus proche des populations surtout celles qui sont vulnérables. Qu’elles soient des populations déplacées, celles vivant à Douala ou autour de Douala, pour que, celles qui sont les plus démunies, sont celles qui bénéficient au maximum de cette action de santé. En voulant résoudre le problème des populations démunies, nous rentrons dans la logique du Président de la République, Son excellence Paul Biya, qui dit que, l’armée soit plus près de sa population, donc, de sa nation. Ce qui permet de régler le problème armée-nation. D’ailleurs le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, l’a dit plusieurs fois, la santé militaire est celle qui pourrait le plus rapprocher les populations de l’armée. C’est une porte d’entrée journalière et quotidienne. En réalité, notre premier objectif est d’être plus proche des populations. Nous avons constaté depuis la première édition en 2023, qu’il y a des gens qui ne se déplacent jamais, que quand, il y a des campagnes gratuites. Elles ne peuvent pas se déplacer et ne trouvent des soins que, nulle part ailleurs, lorsqu’il y a des soins gratuits.

Nous pouvons donc comprendre ce fort engouement et cette forte mobilisation des populations de la ville de Douala autour de cette campagne de santé des consultations gratuites à l’hôpital militaire région N° 2 de Douala ?

Nous avons fait l’effort de recenser les populations. Nous essayons de faire en sorte que, lorsqu’il y a une campagne de santé de cette nature, que nous les appelions pour gagner un minimum de santé. L’autre objectif est que nous sommes un hôpital militaire. Les militaires ont déjà cet avantage, que, c’est leur hôpital. Mais, les civils ont toujours cette appréhension que, l’hôpital militaire, c’est pour les militaires. Donc, nous ouvrons les bras pour qu’ils comprennent que, l’hôpital militaire n’est pas fait que pour les militaires. Il est aussi un hôpital qui peut s’occuper des civils de quelque nature qu’ils soient. Il faut le préciser, nous avons des spécialités que le haut commandement nous envoie. Nous venons d’avoir un psychiatre, donc nous ne sommes pas sûrs que la connaissance de la population soit effective de sa présence à l’hôpital militaire. Nous avons également le rhumatologue. Mais, nous voyons de plus en plus des patients qui cognent à sa porte.  Nous avons de plus en plus de spécialistes qui sont nouvellement affectés. Pour nous, cette occasion leur permet d’être mieux connus dans la ville. C’est aussi tout cela qui permet que nous soyons plus près des populations et qu’elles sachent ce que nous sommes capables de faire.

Quelles sont les spécialités concernées par cette semaine de campagne de santé des consultations gratuites à l’hôpital militaire de région N°2 de Douala ?

Toutes les spécialités étaient concernées. Aucune n’était en reste. Il faut préciser que, toutes les consultations étaient gratuites totalement et entièrement pendant toute la semaine. Que vous vouliez même faire toutes les consultations par spécialité, il est possible de faire le tour de toutes les spécialités. Nous espérions avoir entre 2500 et 3000 personnes pendant les 5 jours de consultations gratuites. Du lundi 25 au vendredi 29 novembre 2024, ces examens prescrits pendant cette période ont été pour 50% pris en compte. A côté de cela, ceux des patients qui avaient des problèmes d’ophtalmologie ont eu le bonus que, ils pouvaient être pratiquement gratuits. Nous avons aussi commencé cette année à déparasiter les jeunes enfants et les personnes âgées viennent également à cette campagne. Les tests biologiques qui sont réalisés et qui sont totalement gratuits sont des tests de Hiv/Sida, de Syphilis, d’hépatite virale B qui nous ont été gratuitement offerts par le ministère de la Santé Publique, d’hépatite virale C, à côté de la glycémie à jeun.

Combien de personnes souhaitez-vous aider au cours de cette campagne de santé gratuite ?

L’objectif à atteindre était de pouvoir avoir un minimum de 2500 à 3000 personnes qui soient vues dans cette campagne. Nous prenions la tendance quotidienne. Nous pensons que les actes de chirurgie qui ont été faits sont de moitié prix. En ophtalmologie de manière particulière, tout acte chirurgicale posé dans ce cadre de la consultation de la semaine gratuite, a effectivement été fait à moitié prix. Maintenant, pour les démunis dont nous avons parlé tout à l’heure, s’ils se retrouvaient en ophtalmologie, ils pouvaient bénéficier d’une gratuité totale de l’acte chirurgicale.

Vous rencontrez certainement des difficultés au quotidien ?

L’hôpital militaire région N°2 de Douala, selon la pyramide de la santé militaire et publique, est un hôpital de 2^ème catégorie. Il a en moyenne 20 spécialités. Il a une capacité d’hospitalisation de 130 lits. Il a un service de laboratoire qui je ne pense pas qu’il soit réalisable dans toute la ville de Douala. Malheureusement, notre scanner a été en panne. Nous disons merci au ministère de la Santé Publique qui vient de nous accorder dans le cadre du budget mis en place pour 2024, un scanner. Les difficultés, un hôpital n’en manque pas. Nous avons des bâtiments qui ne sont pas finis. Nous aimerions augmenter la capacité chirurgicale de l’hôpital militaire région N° 2 de Douala. Nous avons tout un bâtiment pour cela. Malheureusement, nous sommes encore en train de plaidoyer auprès de la hiérarchie pour que le chantier reprenne. Nous avons la capacité d’hospitalisations que nous voulons aussi augmenter. Nous voulons gagner en termes d’espace. Vous avez remarqué que notre hôpital n’a pas de barrière du côté Nord-est. Nous n’avons pas de limite entre les populations et la zone militaire.

Propos recueillis par A. J.

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