Insécurité dans les hôpitaux : Un nouveau vol de nourrisson à Yaoundé alerte les populations

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Le vol d’un bébé à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum remet en lumière l’insécurité croissante dans les établissements de santé au Cameroun. Alors que les cas de nourrissons disparus se multiplient, les citoyens expriment leur colère et demandent des mesures concrètes pour protéger les patients.

Par cet acte survenu le 03 aout 2024, la sécurité des patients dans les centres hospitaliers camerounais est mise à mal. La série d’incidents devient préoccupante notamment, quant à la protection des nouveau-nés et à la confiance des citoyens envers le système de santé camerounais.

Le nourrisson violemment arraché du sein de sa mère est donc ainsi privé de l’allaitement maternel exclusif voulu par les Nations Unies au moment où la communauté internationale célèbre la semaine de l’allaitement maternel. Au-delà de pouvoir souffrir de malnutrition, ce bébé risque de manquer ses vaccinations essentielles.

Le Cameroun est en proie à une crise de sécurité alarmante dans ses centres hospitaliers, où les vols de nourrissons deviennent de plus en plus fréquents. Le dernier incident tragique s’est produit le 3 août 2024 à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum, où une jeune mère, Jostelle Diffo, a perdu son bébé âgé de trois jours dans des circonstances inquiétantes. Alors qu’elle se remettait de son accouchement, une femme se présentant comme la sœur d’une autre patiente a profité d’un moment de distraction pour s’emparer de l’enfant. A appris Echos Santé.

Arrivée à l’hôpital pour accoucher, la jeune femme enceinte a été placée dans une salle d’attente bondée, faute de places disponibles « J’accouchais dans de bonnes conditions, mais je ne m’attendais pas à ce qu’un tel acte se produise dans un lieu censé être sûr », déclare Jostelle, en larmes.

« Nous ne sommes plus en sécurité, que ce soit chez nous ou à l’hôpital », s’insurge une citoyenne, résumant le sentiment général de désespoir et de colère qui règne parmi la population. Ce vol  qui n’est justement pas un cas isolé, rappelle des incidents antérieurs, comme celui de l’hôpital de district de la cité des palmiers en 2020.

Les témoignages des familles concernées mettent en lumière une réalité inquiétante : l’impossibilité pour certaines mères d’avoir un accompagnateur lors de leur séjour à l’hôpital, en raison de coûts prohibitifs et de politiques restrictives. « Si cette jeune dame avait eu un garde malade, cela ne se serait pas produit », déplore une autre mère.

L’insécurité croissante dans les hôpitaux pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la santé des nourrissons, qui risquent de manquer leurs vaccinations essentielles et de souffrir de malnutrition. Le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie, a annoncé des mesures visant à renforcer la sécurité des patients, notamment l’installation de caméras de surveillance et des systèmes de suivi. Cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer le manque de vigilance et de responsabilité de la part des établissements de santé.

 

Alors que les enquêtes se poursuivent pour retrouver le bébé volé, les citoyens appellent à une prise de conscience collective. Les familles doivent redoubler de vigilance, mais il incombe également aux autorités de garantir un environnement sûr dans les hôpitaux. Pour restaurer la confiance des patients, il est impératif de mettre en place des mesures concrètes et efficaces pour prévenir ces actes inacceptables et assurer la sécurité des plus vulnérables.

Mireille Siapje /Audray NDENGUE stg.

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