Offre de soins dans les hôpitaux de Penka-Michel : 34,7 % des ménages ne sont pas satisfaits de l’offre des services de santé
Selon le rapport de L’association des chercheurs en économie de développement Appliquée avec l’appui technique et financier du Programme national de développement participatif (PNDP), 57,5 % des ménages fréquentent plus les formations sanitaires publiques, dont 90,51 % à cause de la qualité des soins fournis. Cependant, 34,7 % des ménages ne sont pas satisfaits de l’offre des services de santé pour des raisons, dont 87,8 % pour des raisons liées à l’éloignement des formations sanitaires, 64,9 % pour le coût élevé de l’accès aux soins. On constate que 100 % des ménages enquêtés en zone rurale s’orientent vers les formations sanitaires privées à cause de l’accueil, de la qualité des soins et de la disponibilité du personnel.
Absolument ! L’accès à la santé est un droit fondamental reconnu par la communauté internationale. Cela signifie que toute personne, quelle que soit son origine, son statut social ou économique, a le droit de bénéficier du meilleur état de santé possible. Ce droit est encore un luxe pour les populations des zones rurales comme Penka-Michel. En effet, selon le Citizen report card de l’association des Chercheurs en économie de développement appliquée avec l’appui technique et financier du Programme national de développement participatif (PNDP), il en ressort que 57,5 % des ménages fréquentent plus les formations sanitaires publiques, dont 90,51 % à cause de la qualité des soins fournis. Cependant, 34,7 % des ménages ne sont pas satisfaits de l’offre des services de santé pour des raisons, dont 87,8 % pour des raisons liées à l’éloignement des formations sanitaires, 64,9 % pour le coût élevé de l’accès aux soins. Le principal axe de changement qui découle de ce constat est l’augmentation des infrastructures sanitaires et une meilleure gouvernance sanitaire.
En effet, selon les statistiques de l’enquête, 80 % des ménages enquêtés en zone urbaine ont fréquemment accès aux formations sanitaires publiques pour leur prise en charge. Par contre, en zone rurale, 56,3 % des ménages ont accès à une formation sanitaire publique et, en moyenne, 21 % partent dans une formation sanitaire privée laïque ou privée confessionnelle. Au regard de ce qui précède, il serait très important de savoir les raisons qui poussent certains ménages à préférer se rendre dans une formation sanitaire privée. On constate que 100 % des ménages enquêtés en zone rurale s’orientent vers les formations sanitaires privées à cause de l’accueil, de la qualité des soins et de la disponibilité du personnel.
Environ 67 % d’entre eux trouvent comme raison la disponibilité des médicaments. Par contre, en zone rurale, environ un ménage sur deux déclare choisir la formation sanitaire privée à cause de la distance. Près de 90 % d’entre eux prennent comme justification la qualité des soins. Il est recommandé aux autorités chargées des hôpitaux publics d’améliorer le service d’accueil et la qualité des soins afin de garantir un meilleur accès aux soins de santé par les ménages.
L’hôpital de district est la principale formation sanitaire pour l’obtention des soins en zone urbaine. En effet, 100% des ménages y vont pour des raisons de santé. Par contre, la majorité, soit environ 81 % des ménages enquêtés en zone rurale, vont dans un centre de santé intégré pour l’obtention des soins et seulement 17 % y vont dans un hôpital de district.
Les ménages enquêtés dans la Commune de Penka-Michel ne résident pas très loin de leur principale formation sanitaire fréquentée. À cet effet, en milieu urbain, 76,9 % des ménages affirment qu’ils sont proches de leur principale formation sanitaire publique et parcourent en moyenne 300 m pendant près de 20 minutes pour s’y rendre, contre 23,1 % qui affirment le contraire. En zone rurale, 62,0 % des ménages sont proches de la principale formation sanitaire publique, contre 38,0 % qui affirment véritablement ne pas être proches. Les ménages de la zone rurale parcourent environ 3 km pendant 115 min pour arriver au centre de santé publique pour les soins. Les actions devraient être orientées vers l’accroissement de l’offre d’infrastructures sanitaires équipées pour réduire la distance parcourue par les ménages urbains pour bénéficier des soins sanitaires.
En moyenne, 95 % des ménages de la commune de Penka-Michel affirment la disponibilité du petit matériel tel que les ciseaux, l’alcool, les seringues, nécessaires pour l’obtention des soins au sein de la formation sanitaire publique fréquentée.
Les ménages payent en moyenne 1000 FCFA en zone urbaine pour une consultation dans une formation sanitaire, et 92,3 % d’entre eux trouvent que ce montant est élevé. Par contre, les ménages enquêtés en zone rurale payent en moyenne 700 FCFA pour une consultation ordinaire et 16,5 % d’entre eux trouvent ce montant élevé. Par ailleurs, 85 % des ménages enquêtés en zone rurale jugent l’accueil dans les formations sanitaires publiques passable, contre 47,5 % des ménages enquêtés en zone rurale qui jugent l’accueil bon au sein des structures de santé publique.
Il ressort que 46,15 % des ménages enquêtés en zone urbaine sont non satisfaits par l’offre des services de santé dans la principale formation sanitaire fréquentée. Pour cause, tous mettent en avant le coût élevé pour l’accès aux soins et d’autres, soit environ 67 % d’entre eux, justifient cette non satisfaction par la mauvaise qualité des services offerts et la mauvaise qualité des équipements. Par contre, en zone rurale, pour les 34 % des personnes non satisfaites par l’offre des services de santé, c’est dû principalement à l’éloignement des formations sanitaires.
E.S.N