Hôpital général de Douala : Un service de référence pour les examens du cœur

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Depuis quelques mois, le service de cardiologie de l’hôpital public de référence de la capitale économique du Cameroun propose un nouveau type d’examens pour dépister d’éventuelles maladies cardiovasculaires.

L’angiographie et le cathétérisme cardiaque sont désormais possibles à Douala

L’offre de soins s’élargit. Alors que la chirurgie mini-invasive séduit de plus en plus à l’hôpital général de Douala, l’institution sanitaire réalise depuis peu de nouveaux examens du cœur. 

Des tests très importants

Si la cheffe du service cardiologie de cet hôpital camerounais, la Professeure Félicité Kamdem, nous expliquait il y a quelques jours l’importance de la coronarographie, on revient aujourd’hui sur ces tests qui permettent au médecin de rendre un diagnostic plus précis et de prescrire les traitements les plus adaptés aux patients. 

La coronarographie

C’est l’examen qui consiste à faire une radiographie filmée de vos artères coronaires. Cet examen comprend également une séquence évaluant le fonctionnement du ventricule gauche. La coronarographie permet de déceler un ou plusieurs rétrécissements à l’origine des douleurs ou d’un infarctus. Elle rend possible une meilleure adaptation du traitement. 

Cet examen utilise les rayons X et un produit de contraste à base d’iode. Son principe consiste à rendre visibles les artères coronaires qui irriguent le cœur. Un cathéter est introduit dans le vaisseau pour injecter le produit de contraste qui se mélange au sang : le système vasculaire devient visible sur les clichés radiologiques grâce aux propriétés radio-opaques de l’iode. 

Le cathétérisme cardiaque

Cette exploration du coeur permet habituellement de mesurer la pression dans les cavités cardiaques et le fonctionnement du mécanisme responsable de l’apport sanguin, de même que pour dépister des anomalies cardiaques chez les nouveau-nés. 

Le cathétérisme cardiaque peut aussi être utile pour déterminer si une intervention à cœur ouvert s’impose ou non. Par ailleurs, on peut faire appel à cette méthode dans un but thérapeutique, notamment pour le traitement ou la réparation des malformations cardiaques qui font encore des ravages dans toute l’Afrique.

Pr Félicité Kamdem : « La coronarographie est un examen capital »

Introduite à l’hôpital général de Douala il y a tous justes deux ans, la coronarographie est un examen artériel très important.

Par A. N

Pr Félicité Kamdem

C’est un examen très fiable. La coronarographie permet de visualiser l’ensemble des artères coronaires, c’est-à-dire celles qui sont placées autour du coeur pour lui apporter le sang nécessaire à son fonctionnement. Cet examen, qui est pratiqué à l’hôpital général de Douala, précise l’état général du circuit artériel. Pour en savoir plus, on a échangé avec la Pr Félicité Kamdem, cheffe du service cardiologie de l’hôpital Général de Douala.

A quoi sert la coronarographie ? 

Pr Félicité Kamdem : La coronarographie est un examen qui est capital. Elle permet de visualiser les artères coronaires et faire un bilan des lésions, avant d’envoyer le patient au bloc de chirurgie cardiaque. Normalement, selon les  recommandations, tout patient au-delà de 45 ans qui devrait subir une chirurgie à cœur ouvert, devrait bénéficier d’une coronarographie. Auparavant, nous étions obligés de diriger les patients vers d’autres structures pour réaliser une coronarographie. Mais depuis bientôt un an, les deux hôpitaux généraux de Douala et Yaoundé ont été dotés d’une salle d’angiographie (c’est-à-dire une salle de radiologie spécialement équipée).

La coronarographie est recommandée dans quel cas ?

C’est un examen de première intention, face à l’urgence cardiologique (l’attaque cardiaque ou infarctus du myocarde). La coronarographie est généralement recommandée à tous les patients qui se sont plaints d’une douleur thoracique.  A ce jour, plus d’une cinquantaine de coronarographies ont été réalisées à l’hôpital général de Douala.

L’examen est risqué ? 

Il n’y a pas de geste chirurgical sans risque. Mais nous prenons la peine d’évaluer les patients, de faire un bilan opératoire, afin de limiter les risques qui peuvent survenir pendant ou après l’opération. Nous n’avons enregistré aucune complication depuis que nous menons des activités de coronarographie.

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