Akom II : Le CMA en état de délabrement

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L’état vétuste, délabré et dégradé du Centre Médical d’Arrondissement d’Akom II donne des sueurs
froides au dos.

Le Centre médical d’Arrondissement d’Akom II n’affiche pas fière allure. Cette formation sanitaire n’est plus que l’ombre d’ellemême. Elle présente un état de délabrement, de vétusté et de
dégradations avancées. Un état des choses qui donne des sueurs froides au dos. Le tour effectué par le reporter du Quotidien Echos Santé dans la matinée du jeudi 14 janvier 2023 a permis de
se rendre compte que ce centre se meurt à petit feu sous le regard et la barbe des autorités et des élites de la ville de d’Akom II. A première vue, le centre est difficilement réparable. La plaque
indicative a subi de nombreux dommages au point de se retrouver à même sol. Un état de chose qui ne permet pas d’orienter un quelconque visiteur ou malade voulant se rendre dans cette formation
hospitalière. Tout laisse croire au premier regard, qu’il n’est pas fonctionnel au regard du calme ambiant. Les bâtiments semblent être abandonnés. Du coup, l’on croirait qu’ils n’ont
plus jamais eu des occupants depuis des lustres. Le CMA d’Akom II présente un délabrement avancé des bâtiments et la vétusté du plateau technique qui ne laissent personne indifférente.
Cependant, la visite effectuée par le reporter du Quotidien Echos Santé laisse découvrir un univers plein de désolation. Entre le manque de personnel de santé qualifié, d’énergie électrique,
de lits d’hospitalisation, d’une salle pédiatrie et la réfection totale du CMA, le mal est profond. Au cours de notre visite, nous avons visité des chambres et des lits d’hospitalisation dans
un piteux état. L’on se demande bien s’ils servent véritablement à la prise en charge et l’hospitalisation des malades. Entre le plafond gravement endommagé, des toilettes non fonctionnelles,
le manque de matériel et du personnel soignant, le constat est amer. Le CMA d’Akom II est dans un abandon total et fait face à de nombreux problèmes. Le plus urgent étant celui de la vétusté du
plateau technique et le manque criard d’équipements au sein de cette formation sanitaire. Un état des choses qui ne permet pas une bonne prise en charge et la qualité des soins aux malades.
Pourtant ce centre compte la quasi-totalité des services et des spécialistes qualifiés dans son enceinte. Mécontentement et indignation Toutefois, ce sont des populations inquiètent que nous avons
rencontré au cours de notre visite à Akom II. Elles sont nombreuses les personnes qui n’ont pas caché leur mécontentement et leur indignation. Elles avouent avoir abandonné le chemin qui
mène à l’hôpital. « Je ne peux plus aller dans cet hôpital pour me faire soigner. Déjà même que là-bas tout est abandonné. Quand vous voyez les chambres et les lits d’hospitalisation, est-ce
qu’un malade peut se coucher là quand il est malade ? Parfois tu arrives à l’hôpital, il est vide. Personne n’est là pour t’accueillir. Nous avons aussi peur pour notre santé même si nous sommes malades
», a décrit un habitant. Un autre ne cache pas son inquiétude. « Nous voulons vraiment un Centre médical d’Arrondissement en bon état. Vous avez fait le tour. Quand vous n’êtes pas de
la ville, vous pouvez croire qu’il ne fonctionne pas. Vous avez l’environnement tout autour. Les herbes et bien d’autres choses qui n’encouragent vraiment pas. Il faut vraiment revoir cela dans
les prochains jours pour le bien des populations », a affirmé un habitant d’Akom II en colère. Plus loin, un autre habitant ne cache pas son mécontentement. « C’est bien de vous intéresserà notre Centre médical d’Arrondissement.
Rien n’est plus effrayant quand vous vous rendez dans une formation hospitalière et qu’il est dans un état délabré. Vous n’avez même pas le courage de vous faire consulter. L’hôpital
doit être un endroit propre et accueillant. Le malade doit se sentir en sécurité et non en insécurité lorsqu’il se rend dans un hôpital. Notre souhait est de voir le CMA d’Akom II être vraiment
réfectionné dans les prochains jours », a-t-il souhaité. Avant de poursuivre : « vous avez vu l’état du CMA ? Manque de lits d’hospitalisation, de personnel de santé qualifié et de courant.
Dans la nuit, ce n’est pas évident d’avoir une prise en charge avec le problème d’éclairage. Vous avez même peur quand on doit vous consultez. Vraiment ce n’est
pas agréable ce type de chose dans un pays comme le nôtre ». Pour le moment, les regards sont tournés vers le MINSANTE pour une solution.

„ Catherine Aimée Biloa

Interview
« Notre salle de pédiatrie n’est pas
opérationnelle »

Dr Ebanda Avomo Franck Daniel, Médecin-chef du Centre médical d’Akom II, il souhaite la réfection totale
de sa formation hospitalière.

 

Présentez-nous le Centre médical d’Arrondissement d’Akom II… Le Centre médical d’Arrondissement d’Akom II est une formation hospitalière de 4ème catégorie. Il dépendait du district
de santé de Kribi. Mais, il est désormais rattaché au nouveau district de santé de Niété qui va bientôt prendre effet. Il a 14 personnels de santé. Ils sont constitués de deux
médecins généralistes, un pharmacien, un magnéticien, un laborantin, trois IDEs, deux aides-soignantes, un économe, un agent d’entretien et une APS pour le VIH-SIDA.
Voilà les différents personnels de santé que compte le CMA d’Akom II. Quels sont les différents services au Centre médical d’Arrondissement d’Akom II ?
Le Centre médical d’Arrondissement d’Akom II a des services de généralité. Il s’agit de la consultation, de la vaccination, consultation prénatale, salle d’accouchement, hospitalisation,
prise en charge du VIH-SIDA et tuberculose, de laboratoire, vaccination, prise en charge Covid. Le CMA d’Akom II a une capacité d’accueil de 16 lits d’hospitalisations
disponibles en ce moment avec une salle d’hospitalisation dédiée à la prise en charge épidémique (choléra, Covid et tous les autres). Nous avons une salle de pédiatrie qui n’est pas opérationnelle.
Le toit est complètement ouvert et cette salle de pédiatrie est constamment inondée. Vous avez certainement des besoins. Pouvez-vous nous énumérer quelques-uns ? Nous sommes en train de vouloir
ouvrir le service de chirurgie qui n’existe pas. Il est également important pour nous d’avoir un personnel de santé qualifié et affecté. Nous avons notamment besoin d’un infirmier
anesthésiste et un aide chirurgicale. Nous avons besoin urgemment d’un appareil d’échographie et deradiographie portable. Nous voulons un renforcement de lits d’hospitalisation pour la
salle de pédiatrie. Nous avons besoin des urinoirs pour les patients hospitalisés. Dans les normes, il faut un urinoir par lit. Nous avons besoins de renforcer les sources d’énergie.
Le courant de la ville d’Akom II n’étant pas stable. Il part à partir de 22 heures ou 23 heures. Il revient dans les 10 heures du matin. La nuit, nous nous retrouvons en train
de faire des interventions dans le noir et cela n’est pas toujours évident. Il est question pour nous de renforcer l’éclairage, notamment avec l’acquisition des plaques solaires
et des batteries solaires. Quel est votre plaidoyer pour l’année 2023 ? Nous avons eu une dotation de la Mairie d’Akom II qui est malheureusement n’est plus en état. Les plaques solaires
ne correspondaient pas aux batteries. Du coup, l’éclairage n’est pas très bon. Le plaidoyer est à la faveur de la réfection du Centre médical d’Arrondissement d’Akom II
qui est dans un état de vétusté avancé. Nous avons des salles d’hospitalisation où le plafond s’effondre et les tôles ont été arrachées par les intempéries.
Nous avons touteune salle VIP qui n’est pas opérationnelle qui sert de logement pour le personnel de santé non salarié.

„ Interview réalisée par
Catherine Aimée Biloa

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